OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Les Vieilles Charrues, un bon festival “à l’ancienne” http://owni.fr/2011/07/21/les-vieilles-charrues-un-bon-festival-a-lancienne/ http://owni.fr/2011/07/21/les-vieilles-charrues-un-bon-festival-a-lancienne/#comments Thu, 21 Jul 2011 08:53:50 +0000 Sourdoreille http://owni.fr/?p=74294 Cet anniversaire devait tenir toutes ses promesses : celui d’un festival exubérant, gargantuesque et pourtant toujours aussi bon enfant et attaché à son territoire. Comme une immense fête de village où, d’année en année, les habitants auraient invité leurs amis, puis les amis des amis… Pour finir par se retrouver avec plus de 5.000 bénévoles et 240.000 entrées en 4 jours !

Certains imaginaient une programmation mythique pour cette édition anniversaire. On a entendu les noms de Daft PunkNeil Young ou même des Rolling Stones circuler ! Rien de tout ça finalement. Les Charrues sont restées fidèles à elles-mêmes : une programmation foutraque, ou en trois heures, on peut s’enchaîner ScorpionsSnoop Dogg et Mondkopf ! Une programmation concoctée à base de grosses têtes d’affiches françaises façon variet’ (Jean-Louis Aubert, Eddy Mitchell, Yannick Noah…) et quelques jolis coups (PJ Harvey, Lou Reed, Cypress Hill…). Derrière ces locomotives (on oublie volontairement Guetta), une centaine de groupes tout aussi divers dans leur style, leur nationalité et leur niveau de notoriété. C’est un peu comme à la fête foraine : il y en a pour tous les goûts, et à toute heure…

Cette prog’ des 20 ans a été critiquée. Et pourtant, en moins d’une journée, les 105.000 pass 3 ou 4 jours ont été vendus. Un commerce au noir a fleuri sur la toile, à tel point que le festival a dû mettre en place un système de bourse d’échange pour éviter les dérives (des pass proposés à 600 euros et un procès gagné contre un site anglais). Étonnant ? Pas tant que ça…

Les Vieilles Charrues, c’est le festival « à l’ancienne » par excellence. Celui qui jouit d’une côte d’amour irrationnelle et totalement déconnectée des aléas artistiques (et par la même de la surenchère des cachets). On y vient avant tout pour y retrouver une ambiance. Les bénévoles et les festivaliers font la force et l’attrait de ce festival. Les groupes, eux, se doivent de réaliser la bande-son pour cet étrange village de petits Gaulois bien décidés à faire la fête jusqu’à plus d’heure.

On pourrait penser qu’il s’agit d’une spécificité bretonne, voire des Charrues. Pourtant, une étude anglaise sur les festivaliers en Europe montre que le premier critère pour se décider à venir ou non sur un festival, ce n’est pas la programmation mais le nombre d’amis qui seront présents. La propreté des toilettes compte presqu’autant que la programmation…

Lives

Notre histoire avec les Bloody Beetroots a débuté il y a plus d’un an, à Panoramas. Ce jour d’avril 2010, les trois Italiens masqués retournaient littéralement la petite ville de Morlaix. On en avait alors profité pour capter un live démoniaque

De retour en terres bretonnes avec leur nouveau spectacle « Church Of Noise », les potes de Steve Aoki étaient attendus ce week-end aux Charrues. Quelques minutes en amont de leur live, nous les avons suivis pour immortaliser leur entrée en scène devant plusieurs dizaines de milliers de furieux, sur la scène Glenmor…

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Notre première rencontre avec les gais lurons québécois Misteur Valaire s’est faite il y a un an autour d’un jeu un peu bizarre. Depuis, on les a vus sur scène chez eux, au Québec, et on s’est dit que les Montréalais méritaient bien qu’on immortalise l’un de leurs concerts.

Sur la scène Grall, France, DRouin, Jules, To, Luis ont réveillé les corps humides, l’heure de l’apéro à peine passée. Voici Ave Mucho, hymne à la fête et à la bonne humeur :

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Dans le sillage d’une bien chouette soirée sur la scène Grall (Misteur Valaire, Tiga…), l’ovni Crystal Fighters a débarqué à Carhaix. Ce projet musical hors-cases mélange rock, électro, folklore basque et même quelques incursions dubstep. Le concert des anglo-espagnols restera une des révélations du festival. Il ne vous reste plus qu’à vous jeter sur ce live !

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Demander à un rappeur d’avoir un bon flow et des textes incisifs. Voilà, à priori, le b.a.-ba requis pour se présenter sur scène, quand on prétend taquiner la rime. Parfois, la réalité est toute autre. Mais quand Marc Nammour se présente à nous pour ouvrir la 20e édition des Vieilles Charrues, on se convainc vite qu’on a ici affaire à un garçon sérieux. Ce rap-là a des choses à dire. Cela peut paraitre prise de tête. C’est tout le contraire.

En face d’Olivia Ruiz, le son rock de La Canaille est une bonne mise en jambe, et surtout un bel éveil des sens et des consciences. Nous avons filmé Par temps de rage, morceau éponyme du second album du groupe, paru en ce début d’année.

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On ne vous a jamais raconté notre première rencontre (ratée) avec Goran Bregovic. C’était il  y a un an, au Foin de la Rue. On devait l’interviewer. La thématique de l’interview (l’enfance) ne lui avait pas plu, et il avait tourné les talons.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Goran Bregovic a posé le pied pour la première fois à Kerampuilh cette année. Pourtant, il était évident que la rencontre entre le public des Vieilles Charrues et le natif de Sarajevo serait un chouette moment. Tête d’affiche d’une soirée à Grall dédiée aux musiques de l’est, le gazier s’est dépassé. Et le public, comme bien souvent, ne s’est pas fait prier.

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Acoustique

Il y a des femmes qui transpirent le rock par tous les pores de la peau. Lisa Kekaula est de celles-là. Débarqués de Londres pour faire trembler la scène Glenmor, la chanteuse des Bellrays et ses trois musiciens ont prouvé que la flamme soul-rock est intacte.

Quelques minutes après leur concert, Lisa Kekaula et son guitariste ont débranché le courant et nous ont offert une petite session acoustique, dans leur loge.

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On pensait la trouver avec sa guitare en bandoulière, c’est finalement avec un synthé que Ladylike Lily nous a accueillis dans sa caravane. La jolie Rennaise, qui bénéficie du soutien actif des Vieilles Charrues, est venue passer quatre jours au festival, en voisine. Accompagnée de son ingé-son qui a dégainé un iPad pour l’occasion, Ladylike Lily nous a offert en avant-première l’un de ses nouveaux titres, Kissing Spell, qu’elle jouait pour la première fois. Une histoire de sirène qui ne voulait pas tuer les gens :

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Brèves de Charrues

À la belle étoile. A son origine, l’expression « faire campos » désignait la fin de l’école pour permettre aux enfants de retrouver leur campagne et se coltiner les travaux agricoles, au champ. Deux siècles plus tard, les temps ont bien changé, du côté de Carhaix. Ici, on remet les pendules à l’heure : le camping, c’est chouille, chouille et chouille.

Auto-proclamé meilleur camping de festival en France, ce champ est franchement surréaliste, par instants. Dormir, c’est tricher. L’heure où tout dérape ? L’apéro, bien entendu. C’est à ce moment-là qu’on est allés à la rencontre de ces festivaliers multi-récidivistes de délits carhaisiens. A la rencontre des habitués, pour nous narrer leurs souvenirs et meilleurs moments de ces vingt éditions.

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Après quoi courent-ils ? 13h47. Soit 17 minutes de retard pour une ouverture des portes très calme, même si les files d’attente avaient été doublées cette année. Pour la petite histoire, les premiers à fouler Kerampuilh sont deux quinquagénaires, prenant leurs jambes à leur cou et traçant leur route comme des ados. Pour Scorpions, on parie.

Tout change, rien ne change. Qu’y-a-t-il  de nouveau pour ces 20 ans ? A vrai dire, pas grand chose, et c’est tant mieux. Principal enseignement : le festival est toujours préservé des assauts de marques trop envahissantes. A Carhaix, on joue encore sur terrain neutre.

Girls power. Deux journalistes nous annoncent que 69% des festivaliers sont des filles. Majoritaires, peut-être. Mais nos confrères voient peut-être un peu double, quand même, lorsqu’il s’agit de la gent féminine.

Retour aux sources. En décembre, Olivia Ruiz sera à l’affiche de ‘Un jour, mon père viendra‘, comédie tournée lors de l’été 2010, et où elle donne la réplique à Gérard Jugnot et François Berléand. En conférence de presse, la belle insiste : rien de plus légitime pour celle qui a d’abord une formation de comédienne avant de pousser la chansonnette. Tiens, prend ça, Vanessa Paradis.

God saves Jarvis Cocker. Pulp a joué sur une scène Kerouac désertée par un public soucieux de se placer pour Scorpions. Les irréductibles n’ont pas été déçus du voyage un peu halluciné proposé par Jarvis Cocker, un animal capable de rester classe en faisant mine de montrer son pénis et en se mettant à quatre pattes. Ce mec est grand.

Mondkopf, taille patron. Ce petit génie de la musique électronique tient décidément une côte d’enfer. Initialement prévu sur la scène Grall, honnêtement plus conforme à son statut, l’auteur du somptueux ‘Rising Doom’ s’est vu proposer ensuite la clôture de la grande scène, à condition d’allonger son set de cinq petites minutes. Si ce n’est que ça, alors banco.

Que devient le Doggystyle ? Alors que les vrais gangstas se font plomber dans la rue, Snoop Dogg referait-il son cercle d’amis autour de David Guetta ? On préfère en tout cas le voir avec son spliff et le son west-coast qui le caractérise tant. Plutôt qu’appeler au jump, avec des sons dance machine. Le grand écart est là, et nous, on souffle le chaud et le froid.

Publié initialement sur le blog de Sourdoreille sous les titres Brèves de comptoir des Vieilles Charrues et les Vieilles Charrues, pays de Cocagne

Illustration: Flickr CC PaternitéPas d'utilisation commercialePartage selon les Conditions Initiales StevenLeRoux

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Découvrez “Slippin” by Quadron http://owni.fr/2011/05/17/decouvrez-slippin-by-quadron/ http://owni.fr/2011/05/17/decouvrez-slippin-by-quadron/#comments Tue, 17 May 2011 13:49:38 +0000 Lara Beswick http://owni.fr/?p=31861 Quadron, c’est un duo Danois constitué de le chanteuse Coco et du producteur Robin Hannibal. Quadron, une chose qui arrive rarement en musique. Des artistes qui à eux seuls, en un album, révolutionnent leur genre en osant sortir des sentiers déjà battus par plusieurs générations.  Leur univers est unique, la voix de Coco claire et pure, sa sensibilité est évidente. Les compositions, originales, sont bien construites et chaque son est placé de façon à ce que le charme opère. Et il opère bel et bien. L’album entier de Quadron est un chef d’oeuvre constitué uniquement de perles, un slow beat parfait dont des pointures comme Pharell Williams et LCD Soundsystem sont déjà fans. Le très acclamé DJ Raul Campos de la radio en ligne KCRW mettra Quadron dans son Top 10 et déclare : “il est rare de tomber sur un album qui soit aussi extraordinaire du début à la fin”.

La dernière révélation soul à avoir fait preuve d’originalité et qui promet de nourrir les music addicts pendant quelques années et dont le succès très rapide à confirmé le talent, c’est Janelle Monae. Coco, elle, ne touche pas au registre pop que Janelle a su intelligemment intégrer à son oeuvre. Quadron c’est de la Soul pure et dure, notre prochaine Sade, on en a la certitude. Depuis Erykah Badu (qui bouleverse toute la sphère de la Nu Soul, mais aussi celle du Mainstream aujourd’hui à chaque fois qu’elle sort un titre) on commençait un peu à s’ennuyer. Erykah Badu et Jill Scott sont les références Nu Soul de ces dix dernières années. Leurs titres sont repris par tous les apprentis chanteurs et on reconnaît la touche “Baduienne” dans de nombreux groupes fraîchement constitués.

Mais finalement, sortis de ces deux légendes, Sade et anciennement Lauryn Hill, rien de neuf n’a vraiment été crée. Alicia Keys, dans son registre a clairement fait l’unanimité et présente aussi cette caractéristique d’avoir un style unique mais elle ne s’inscrit pas dans le cercle très restreint des divas Nu Soul. Jazmine Sullivans nous a offert un bon teasing mais ne semble pas encore tout à fait mûre. Alors nous, les amateurs de Nu Soul un peu exigeants, écoutons en boucle nos vieux classiques, en attendant avec impatience que Jill Scott sorte un nouvel album qui soit aussi bon que les précédents, on fouilles les blogs pour trouver la perle rare mais on y trouve souvent des redites de nos 4 références, de très belles voix mais peu d’artistes capables de défendre leur propre univers. La crise du disque rendrait-elle les artistes à nouveau créatifs ? Ce qui est sur, c’est que 2010 est un très bon millésime avec l’excellent album de Janelle Monae, “The ArchAndroid” et celui de Quadron, “Quadron”, nous allons enfin pouvoir rajouter un bon cru à notre discothèque et réintégrer la soul dans nos playlists.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Si internet plonge certains dans la crise, Quadron a nettement profité de la révolution internet. La viralité qu’offre Internet leur permettra de ne pas céder à la tentation d’une signature en major et les autorise à ne pas avoir à faire de concession artistiques. Faisant bien parti de cette nouvelle génération d’artistes qui n’hésites pas à combiner les forces pour permettre à leurs œuvres d’évoluer, “Average Fruit“, est proposé en remix sur leur site, titre dont nous vous conseillons fortement la version de Melo X, déjà évoqué sur OWNImusic.

Retrouvez Quadron sur : facebook, site, twitter

Retrouvez Alter K sur : site officiel, facebook, twitter

Crédits photos tous droits réservés : Plugin Reaserch

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Broken Wings by Melo X feat Jesse III http://owni.fr/2011/02/22/broken-wings-by-melo-x-feat-jesse-iii/ http://owni.fr/2011/02/22/broken-wings-by-melo-x-feat-jesse-iii/#comments Tue, 22 Feb 2011 14:56:25 +0000 Lara Beswick http://owni.fr/?p=30448 Melo-X est un Emcee, producteur, DJ, turntablist, ingénieur du son, photographe…du quartier de Flatbush à Brooklyn. Il a joué avec les sons de Maxwell, Amy Winehouse, Jade, Quadron ou encore Raphael Saadiq et a collaboré avec des artistes tels Nina Sky, Mikey Factz, Amazed ou comme ici Jesse Boykins III qui, élève de la New School, prend des cours de chant avec Bilal. Eh oui, il y a des zone géographique ou le bon son coule de source et nous sommes ravis de sortir Melo-X du décor.

Pourrais-tu nous résumer ton parcours artistique en quelques lignes ?

Eh bien j’ai commencé  assez jeune en m’enregistrant lors de jam sessions dans ma chambre. Je vidais mon coffre à jouets et faisais comme si c’était une batterie. J’avais aussi un petit piano que ma mère m’avait acheté. J’imagine que cela m’a marqué en tant qu’enfant et depuis, j’ai toujours fricoté avec la musique. J’enregistre et je mixe de la musique depuis 14 ans. Depuis, j’ai voyagé dans le monde entier en tant qu’artiste et DJ.

Pourrais-tu nous en dire plus sur “More Merch”?

More Merch a été inspiré par mon projet précédent intitulé Rise of the Merch. A la suite de ma tournée en tant que DJ des Kid Sisters, j’ai eu énormément de bons retours, surtout à Melbourne. Quand je suis rentré, j’avais juste envie de créer et de me concentrer à 100% sur ma vie de musicien. Alors, après Rise of the Merch, je voulais juste donner plus de musique aux gens, plus de moi, de ma vie et de mes expériences avec l’amour et les peines qui vont avec d’où le nom de More Merch.

More Merch est le projet le plus personnel que j’ai produit à ce jour. Je voulais vraiment aller un peux plus loin que Rise qui était plus une performance de mes capacités d’auteur, de producteur et DJ. More Merch est la démonstration de mes qualités de conteur et de l’expression personnelle de mes expériences passées peintes avec des mots. Je sentais que j’avais besoin de sortir beaucoup de choses de mon coeur et de mon esprit.

En France, nous avons un débat sur ce qu’est un DJ et quel statut il devrait avoir. Pourrais-tu nous donner ta définition du métier de DJ et sa situation aux Etats-Unis?

N’importe qui passant de la musique pour un public peut être qualifié de DJ. Mais se faire appeller DJ pour de vrai est un peu différent. Cette dénomination a une histoire et un héritage. Je respecte toute sorte de DJ. Il y a certains DJ qui peuvent faire bouger une foule pendant des heures comme il y a des techniciens qui peuvent participer à de réelles battles (compétitions de DJ) de top niveau.

Les deux ont leurs place dans le monde des DJ et les deux sont nécessaires. Maintenant, être un bon DJ, c’est un autre débat.

La licence de musique est aussi un débat actuel global. Obtiens-tu facilement l’autorisation des artistes quand il s’agit de commercialiser un remix ? Est-ce une activité qui coûte cher ?

En effet, ça peut être très cher. Mais parfois, si ça a du sens pour l’artiste et le label, ils vont travailler avec toi. Par exemple, j’ai fait un EP remix instrumental pour l’album de Maxwell “BLACKsummersnight”, lauréat d’un Grammy Award. C’était tout simplement mes propres remix des samples de son album. Il a entendu parler du projet qui l’a emballé et a commencé à en parler sur Twitter. Son label Sony Music a aussi apprécié mon travail et m’a contacté pour acheter l’un des remixes. Ils l’ont utilisé comme titre de cloture pour sa tournée mondiale. Là, c’est un cas où l’artiste et le label on compris ma vision. Ca n’arrive pas toujours comme ça mais si tu t’appliques à faire de ton mieux, tout est possible.

More Merch est disponible en téléchargement gratuit, pourrais-tu nous expliquer ce choix?

J’ai décidé d’offrir More Merch gratuitement parce que je voulais qu’il soit accessible pour ma fan base en croissance. Beaucoup de gens disent qu’ils paieraient pour mes projets. J’aime créer ces projets avec autant de passion qu’un artiste signé le ferait. Je pense que cela permet de créer une plus grande connections avec tes fans principaux, ça leur donne l’impression d’être important et ils le sont.

Aussi, certains titres, qui nécessitent un gros travail administratif afin de clearer les samples et obtenir l’autorisation des artistes peuvent être offerts en téléchargement sans trop de répercussions. De cette manière, ta créativité n’est pas bridée par les contraintes d’une industrie musicale capricieuse.

Utilises-tu beaucoup internet et les reseaux sociaux? Quelles répercutions cela a-t-il sur ta carrière?

Les medias sociaux sont mon outil principal de distribution et de connection avec mes fans. Ceci a joué un rôle majeure dans le développement de ma carrière.

Je suis connecté avec des fans en Europe, en Angleterre, au Japon et pleins d’autres pays. Aujourd’hui, tu peux vraiment profiter des outils qui te sont donnés gratuitement.

Je me connecte avec des gens via Facebook, Twitter et Tumblr tous les jours. S’investir dans tous ces genres d’outils internet sociaux peut vraiment avoir des conséquence sur la diffusion de ton art à travers le monde.

Que penses-tu des changements que subit l’industrie de la musique?

Je pense que le changement c’est très bien. De plus en plus d’artistes avec une forme d’intégrité deviennent des stars et gagnent des récompenses. Le simple fait que Esperanza Spalding (ndlr: site à visiter absolument!) ai battu Drake et Justin Beiber dans la catégorie du meilleur nouvel artiste aux Grammy Awards montre où va l’industrie. Je pense que tous les trois méritaient cet Award parce qu’ils sont les meilleur chacun dans leur genre mais ça montre juste que les aiguilles commencent à pointer dans une direction différente. Il y a de plus en plus d’artistes indépendants qui tournent dans le monde.

L’industrie est finalement en train de s’adapter au principal de leur business, “les artistes”.

Quel est le dernier album, livre, spectacle, exposition ou film qui t’ait touché?

L’année dernière, j’ai vu “Radiant Child” qui est un film sur de Basquiat. Ca m’a vraiment touché positivement. J’ai beaucoup appris sur sur comment il est devenu si organisé pour servir son art et ça m’a fait remarquer les similarités et différences entre le New York d’avant et celui d’aujourd’hui.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Quels sont tes projets pour le futur?

Mon prochain projet c’est une tournée mondiale. J’ai de super amis et supporters dans le monde, alors je vais faire en sorte de pouvoir amener mon son et ma présence sur des scènes du monde entier.

Sinon, je vais aussi sortir plusieurs vidéos pour More Merch et me préparer pour mon premier EP officiel intitulé Crown Royal et mon premier album officiel instrumental de musique Electronique intitulé Sonic Intercourse.

Retrouvez Melo-X sur twitter; facebook; myspace

Téléchargez “Melo-X - More Merch” for free.

Crédits photos tous droits réservés: Tone et anonymous

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Better With Butter by Charles Pasi http://owni.fr/2011/01/17/better-with-butter-charles-pasi/ http://owni.fr/2011/01/17/better-with-butter-charles-pasi/#comments Mon, 17 Jan 2011 13:54:48 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=29596

Charles Pasi, c’est le genre de gars qui a tout pour énerver. Une belle gueule, une voix capable de chanter tous les styles ou presque, une énergie scénique assez incroyable, et un talent évident d’auteur-compositeur.

Il aurait donc pu se la raconter. Dommage, il n’en est rien. Au contraire, on ressent chez ce parisien d’origine italienne de 27 ans une humilité de chaque instant, comme s’il n’avait pas vraiment conscience de ce qu’il dégage. Il suffit pourtant de l’avoir vu une fois jouer en public pour comprendre que ce garçon est promis à de belles choses.

Ayant commencé la musique assez tardivement, à 17 ans, il considère avoir toujours eu le “complexe du retardataire”, qu’il a compensée depuis par une “boulimie” d’écriture, de composition et de pratique. D’abord en s’inscrivant au conservatoire. Une expérience qu’il considère aujourd’hui avec un certain recul :

J’ai entendu beaucoup d’histoires de potes doués étant enfants mais qui ont été dégoûtés par le conservatoire. Moi j’ai pris ça différemment : il faut savoir ce qui est intéressant pour toi et ce qui ne l’est pas. De toutes façons, on n’apprend pas à être musicien dans une école. Apprendre la musique c’est avant tout une démarche personnelle et je pense qu’il faut s’investir seul avant tout.

C’est pour cela qu’à 17 ans, juste après l’obtention de son bac, il s’expatrie un an à Rome, pour acquérir de l’expérience. Il commence à jouer avec un groupe, à la fois comme harmoniciste et chanteur et enchaîne assez vite les concerts.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

A son retour, enrichi de son année romaine, il s’attaque à l’écriture d’un premier album, qui sortira en autoproduction. Ce disque, bien accueilli, lui permet de beaucoup tourner. En France d’abord, puis à l’étranger, où les dates s’enchaînent en Espagne, Russie, Canada ou encore Hongrie. “Il y avait un côté exotique très enthousiasmant à tourner partout dans le monde, c’était une belle expérience”.

Son second disque, il l’a voulu “très différent du premier, reflétant davantage la palette de musique écoutée dans [sa] vie”. A l’écoute de l’EP Uncaged, sorti en digital fin 2010, on comprend mieux : mélange de soul, de jazz, de rock et de pop, la musique de Charles Pasi s’affranchit facilement de la notion de genre.

Mes influences ont évolué en s’élargissant. Je veux tout montrer de ce que j’ai écouté et ne pas faire une carrière de “rocker”, de “jazzman” ou de “soulman”. L’idée, c’est de mettre toutes ces influences au sein d’un seul morceau.

Il assume bien ce mélange des genres, et on est tenté de penser que c’est ce qui donne à sa musique ce relief. “J’aimerais bien dire que je me sens totalement original et marginal mais pas du tout. Je fais partie d’une génération qui parle plusieurs langues, qui voyage. Presque tout a été fait aujourd’hui, donc il faut tout mélanger.

Aujourd’hui signé sur le label digital Believe, Charles Pasi nourrit un amusant paradoxe : il accuse un retard considérable mais assumé concernant internet.
S’il y a un domaine dans lequel je suis marginal, c’est celui-là. Ça me touche et je crois que ça devient incontournable. Mais bon, je n’avais pas Facebook il y a un an. Ma consommation de musique, elle, passe par le streaming, tout simplement parce que je ne sais pas télécharger. C’est plus une question de paresse que de mépris.

Nous vous proposons de découvrir Better With Butter, extrait de l’album Uncaged, à paraître début mars. Fun fact, le clip qui l’accompagne est signé Louis Garrel, l’acteur préféré des bobos parisiens mélancoliques. Véritable concentré d’énergie jazzy et soul, ce morceau donne un excellent aperçu du style de son auteur, et devrait convaincre sans trop de difficulté. Le choix de l’anglais pour ce morceau, comme pour les autres d’ailleurs, s’est imposé naturellement. “J’ai tout simplement beaucoup de mal avec le français. Je n’y arrive pas, ça ne m’appartient pas. J’adore le français, mais c’est une exigence élitiste qui n’existe pas en anglais. Pour moi le français fonctionne avec les grands auteurs, et moi je n’en suis pas un”.

L’apparente facilité avec laquelle Charles Pasi semble avancer et son humilité ont décidément de quoi énerver.

L’album Uncaged sortira le 28 février en digital et le 7 mars en physique.

Tournée à partir 18 février, avec un passage au Nouveau Casino le 24 mars.

www.charlespasi.com / Twitter : @charlespasi / Facebook : facebook.com/charlespasi

Crédits photos : (c) Hamza Djenat

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Overdose by Choklate Feat Drake http://owni.fr/2010/11/22/overdose-by-choklate-feat-drake/ http://owni.fr/2010/11/22/overdose-by-choklate-feat-drake/#comments Mon, 22 Nov 2010 12:19:44 +0000 Lara Beswick http://owni.fr/?p=28185

Choklate est un phénomène. Nous l’avons découverte au Bizz’art, un soir d’automne. Nous n’en avions jamais entendu parler mais il n’a pas fallu attendre longtemps avant de comprendre qu’on assistait à un show exceptionnel d’un point de vue parisien. Elle entraine et mène ses musiciens français (avec qui elle a répété une seule et unique fois l’après-midi même) avec amour et dynamisme. Ils adorent jouer avec elle, c’est une évidence. Tout souriants et emballés par le répertoire, les soucis techniques ne les dérangeront pas aujourd’hui.

Choklate ne s’arrête jamais. Entre deux chansons, je la trouve sur Twitter, lui dis que son show est génial et hop, voilà qu’elle me répond déjà. Une fois le spectacle terminé, nous la remercions et elle me dit “Ha, c’est toi @larachacha qui était en haut à gauche durant le concert, je te follow dès que je suis à l’hôtel”. Cette femme est impressionnante.

Efficace, réactive, courageuse et d’un professionnalisme hors normes tant dans sa technique musicale que dans sa prestation scénique et dans la gestion de sa carrière. Choklate est venue seule, sans manager, tour manager, ingénieur du son ou quoi que ce soit. Elle en veut et ça se sent. Elle transpire la passion et n’attend pas d’être une star pour chanter. Elle chante tout le temps, partout et 6h de jetlag ne lui font pas peur.

Elle nous offre aujourd’hui un titre auquel participe Drake, le rappeur qu’on ne présente plus, petit déjà très grand, protégé de Lil’Wayne. Rappeur et producteur canadien le plus en vu du moment, il participe actuellement au single de Rihanna, What’s my name, numéro un du Billboard.

Oh my…qui l’eut cru. Mesdames et messieurs, nous vous présentons Choklate feat Drake



Pourrais-tu nous expliquer en quelques mots ton parcours artistique ?

Je vis à Seattle (WA). J’ai grandi à San Diego (CA). J’ai voyagé partout dans le monde pour la musique. Il me reste encore beaucoup de territoires à couvrir mais j’ai déjà été à beaucoup d’endroits. Localement et internationalement.

Te considères-tu comme une artiste Do It Yourself ? Qu’est ce que cela signifie dans ton cas ?

Je ne sais même pas ce que c’est qu’un artiste DIY! (rires) Devrais-je savoir ce que ça veut dire? Oh my… je me sens idiote maintenant.

(ndlr: Choklate voyage souvent seule, sans manager, tourneur, musiciens…elle est juste le comble de la DIY mais y appliquer un terme, elle s’en fiche et on comprend qu’elle ait d’autres préoccupations…)

Utilises-tu les réseaux sociaux et si oui quelle utilisation en fais-tu ?

Je les utilise énormément… voici la liste de ceux que j’utilise régulièrement:

*Choklate Music*
www.choklateonline.com
www.memusic.com/choklate
www.myspace.com/listen2chok
www.twitter.com/choklate
www.facebook.com/ChoklateMoore
www.ning.com/choklate
www.linkedin.com/choklate
www.reverbnation.com/choklate
www.soundclick.com/choklate

Cela influe-t-il ta carrière ? De quelle manière ?

Cela me permet de me connecter avec mes fans sur un plan plus personnel.

C’est eux la nouvelle industrie. Ou du moins en ce qui me concerne. Ils sont l’une des raisons principales pour lesquelles ma musique continue à être écoutée par de plus en plus de personnes, des fans…

Les réseaux sociaux leur donnent alors un accès direct à moi…Disons que je ne suis pas directement accessible mais je suis approchable en même temps, si vous voyez ce que je veux dire.

Aujourd’hui, d’où provient la majorité de tes revenus?

De la musique, de boulots foireux, de concerts, de bosser comme une folle. Tout ce que je peux faire pour gagner de l’argent, je le fais. Je travaille sur trois niveaux de business. Je ne divulguerai pas les détails mais ce n’est pas illégal et j’arrive à payer mes factures. Alors c’est cool.

Que penses-tu du principe de prix libre? Du crowdfunding et du crowdsourcing en général?

Je n’y connais pas grand chose. Mais je pense que si tu arrives à faire en sorte que les gens te soutiennent et que grâce à ce soutien tu peux continuer à faire de la musique, c’est une super idée. Ensuite, il n’y a plus d’intermédiaire et tu peux faire ce dont tu as besoin, gagner de l’argent et tes fans peuvent faire ce dont ils ont besoin pour te permettre de continuer à créer. Je pense que c’est un bon équilibre.

Que penses-tu d’HADOPI en France?

Je ne suis pas très au courant. Mais nous avons quelque chose qui y ressemble ici aux États-Unis et c’est pas top parce que certaines personnes, si elles ont déjà été condamnées pour autre chose et si elles sont inquiétées pour téléchargement illégal, elles risquent de passer le reste de leur vie en prison pour finalement pas grand chose. Mais bon, je suppose que si les gens arrêtaient d’enfreindre la loi, ils n’auraient pas de soucis à se faire…C’est un peu dur à déchiffrer. C’est pourquoi les juges existent. Je chante. Je devrais me concentrer sur ce que je sais faire, chanter et laisser les juges faire leur travail.

Que penses-tu de la France d’un point de vue international?

Je pense que la France est une petite section à elle toute seule. Je n’entend pas beaucoup parler d’artistes français internationalement mais là encore je devrais la chercher, cette musique française. Il y a tellement de musique dans le monde qu’à moins que tu n’aies une grosse machine industrielle genre major pour te porter, il va falloir qu’on te cherche pour te trouver…J’aimerais que l’industrie se diversifie, cela permettrait une plus grande variété et un paysage musical extraordinaire mais ils ne parlent et ne voient que par le $$$ alors…tu sais comment ça fonctionne ;)

Comment vois-tu le futur des musiciens ? de la musique ?

La musique est comme un grand ballon rempli d’eau. Tu peux la contenir pendant un moment mais à un certain point, le ballon va exploser, le contenu sera libéré gratuitement et son contenant nécessitera une bon entretien. Je pense que c’est ce qui est en train de se passer.

Parle-nous de tes coups de cœur musicaux du moment.

J’adore ANdre 3000 (il y a longtemps qu’il n’a rien sorti de neuf mais je l’adore), Bilal, Cee Lo Green, Janelle Monae, j’apprécie Yahzarah…J’aime j’aime j’aime la petite Willow Smith, Elle est géniale, j’ai trop hâte de voir comment elle se développera artistiquement…Maxwell, j’adore, Jazmine Sullivan est incroyable à mes yeux. Nathalie, des Floetry vient de sortir un nouvel album et je l’aime particulièrement. Il y a des tonnes d’artistes que j’adore, Raphael Saddiq ne me déçoit jamais. J’ai toujours adoré Alice Smith. Il y a beaucoup de bonne musique et d’artistes là dehors.

Quels sont les prochaines étapes pour toi?

Continuer à travailler. Un jour, un pas, une prière, une chanson à la fois.

Crédits photos : Arnaud Richard / Loguy (cover); favephotography (live)

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http://owni.fr/2010/11/22/overdose-by-choklate-feat-drake/feed/ 2
[EXCLU] OWNImusic présente “Smile To Me” de Cléo http://owni.fr/2010/09/27/exclu-ownimusic-presente-smile-to-me-de-cleo/ http://owni.fr/2010/09/27/exclu-ownimusic-presente-smile-to-me-de-cleo/#comments Mon, 27 Sep 2010 11:00:13 +0000 Lara Beswick http://owni.fr/?p=26770 Quand les Aliens d’Owni descendent de leur soucoupe, ils expérimentent en grandeur nature le point de départ d’une stratégie de communication entre l’artiste et le public afin de déchainer les passions. En quelques mots : Rapidité, réactivité, exclusivité, sensations émotionnelles et musicales en temps réel sur le net.

Lorsqu’une grande voix de la Soul fait monter le Web sur les planches.

De son grenier bruxellois une chanteuse Pop-Soul ordonne sa révolution en appliquant au Web les recettes du Live.

Même si la voix de Cléo est encore réservée aux salons d’écoute des grands pontes de l’industrie musicale, la jeune chanteuse tente insolemment l’offensive face au grand public en se préparant pour cela à utiliser les réseaux du net afin d’établir une réelle stratégie de communication intuitive, axée sur le partage émotionnel et musical.

Cette approche implique l’internaute lambda dans une écoute continuelle des nouvelles productions de Cléo, mais suggère également que l’artiste soit à l’écoute de son auditoire.
Astuce presque “organique” qui est apparemment héritée d’une expérience acquise dans de nombreuses salles de concerts.

Scènes virtuelles et physiques peuvent ainsi se réunir, devenant les catalyseurs communs des rêves et des réalités poignantes librement livrés.

Du titre L’Uni-Jambiste à Petit Homme, s’étalent les travers, les joies et les difficultés de chacun, une once d’émotion portée par un timbre de voix grave et cassée qui révèle à chaque couplets un accent de vérité venu du nord.

Au coeur de Bruxelles, armée d’un micro et d’un petit ordinateur portable, Cléo va diffuser anonymement sur le Web une multitude de titres qui peu à peu vont devenir les avatars annonciateurs de son premier album.

Les singles s’alignent déjà au gré des clics sur Facebook et commencent à générer un intérêt certain parmi les professionnels de la musique, laissant au Web et au public le rôle de juge, offrant aux scènes de l’univers Cléo celui d’un révélateur de plaisirs.

Mutation du virtuel et du réel pour n’encenser qu’une seule voix, celle de la charismatique Cléo.

Révélée il y a moins d’un an lors du tremplin Sankofa Soul Contest à Paris, Cléo produit et enregistre ses titres au jour le jour et joue ainsi la carte du plus offrant.

Mais, qui aura la Clé-O du succès ?

Par Lederman, Vicks et BMO.

La première session du Sankofa Soul Contest 2010/2011 au Bizz’Art Paris – 20 h 30 – Vendredi 1er octobre 2010
Info : www.myspace.com/sankofasoulcontest

Licence : NC ND

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